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Site d'information sur la République du Saugeais
 
 
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Un peu d'histoire
Les gloires du Saugeais


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Montbenoît
Gilley
La Longeville
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Hauterive
Les Alliés
Arçon
Bugny
La Chaux-de-Gilley
Maisons-du-Bois-Lièvremont
Montflovin


 
 


 

Parti d'azur au sapin d'argent sur un mont à trois coupeaux de même et de sinople à la face ondée d'argent; au chef cousu de gueules chargé à dextre d'une crosse issante d'or et à senestre d'un heaume ouvert d'argent, taré à dextre.

Les armoiries saugettes, qui ont été créées en 1973 par le colonel Henri de SAINT-FERJEUX, résument assez bien la situation géographique du pays et son histoire.

Divisées en trois quartiers, elles sont surmontées de la mention "Saugeais". Situés dans le quartier supérieur, la crosse abbatiale et le heaume rappellent le rôle des sires de Joux et des moines bâtisseurs de l'abbaye de Montbenoît dans l'histoire du val de Saugeais. Dans le quartier inférieur gauche, le sapin sur la montagne illustre la situation montagneuse du pays tandis que, dans le quartier inférieur droit, le ruban d'argent représente le Doubs qui coule au coeur de la République.

Ces armoiries figurent sur un timbre qui a été émis par la poste française le 21 septembre 1987 et gravé par Jean DELPECH.

Les origines

L'origine du pays sauget remonte au 12ème siècle.

Vers l’an 1100, un ermite du nom de BENOÎT vit avec une petite communauté et donne ainsi à la région son nom de Mont Benoît. Vers 1150, LANDRY, sire de Joux, fait don de ce territoire inculte, situé dans la haute vallée du Doubs, en aval de Pontarlier, à HUMBERT, archevêque de Besançon. Ce dernier y envoie des religieux vivant sous la règle de Saint-Colomban et à la tête desquels se trouve NARDUIN chargés de mettre en valeur le pays. Les moines défrichent la région et édifient une abbaye à Montbenoît, autour de laquelle vont se grouper onze communes, qui représentent aujourd'hui près de 3500 habitants. Pour les aider dans cette tâche, l'archevêque de Besançon fait venir de Suisse des Saugets, colons du canton des Grisons, et des Savoyards.

Cette terre est appelée pour la première fois en 1199, "Val del Saugey". Sous la domination des sires de Joux jusqu'au 14ème siècle, le "Val del Saugey" passa sous l'autorité des moines de l'abbaye, véritable puissance seigneuriale.

La colonisation progressive du val du Saugeais

L'action et le travail des chanoines favorisèrent la colonisation du Saugeais. Ainsi apparurent villages et hameaux qui relevaient de la juridiction seigneuriale de l'abbé et qui constituaient une seule et même paroisse.

Ces villages sont Montbenoît, La Longeville, Ville du Pont, Hauterive, Les Alliés, Arçon, Bugny, La Chaux de Gilley, Maisons du Bois-Lièvremont et Montflovin. Ils se sont construits les uns après les autres. D’abord Montbenoît et Arçon, puis aux environs de 1744 on signale l’existence de Montflovin et Hauterive. Le village des Alliés, à ses débuts, s’appelait Les Arcenets, du nom des gens venus d’Arçon pour le défricher. Après l’épidémie de peste, on fit appel à une colonie venue de suisse Alémanique, et le village fut baptisé « Les Allemands ». Le 11 octobre 1915, sous Raymond POINCARÉ, il prit le nom des Alliés. Pendant l’Occupation, il fut à nouveau nommé « Les Allemands », puis reprit son qualificatif actuel à la libération. Les églises des communes précitées se sont construites en 1150 à Montbenoît, en 1426 à Arçon, en 1600 à Lièvremont, en 1632 à Ville-du-Pont, en 1636 aux Alliés, en 1665 à Gilley et en 1673 à La Chaux-de-Gilley et Bugny.

Cette unité politique et religieuse, favorisée par l'installation des Saugets dans la région, suscita un sentiment de communauté, qui s'exprima dans les coutumes, le dialecte, qui fut parlé couramment jusqu'en 1900, et l'histoire du pays.

Le déclin du Saugeais

La création d'églises vicariales (17ème siècle), l'affranchissement de la main morte (1744), l'ouverture sur l'extérieur et l'exode rural, ainsi que la fermeture de l'abbaye en 1773, ont failli faire perdre au Saugeais son identité en voyant s'estomper son unité et ses particularismes.

L'avènement de la République et la renaissance du Saugeais

En 1947, à l'occasion d'un conseil de révision, M. OTTAVIANNI, préfet du Doubs, fait halte à l’Hôtel de l’Abbaye à Montbenoît. Georges POURCHET, directeur de l’établissement, demande en plaisantant à son hôte prestigieux s’il a "un laissez-passer pour entrer dans la République du Saugeais". Interloqué, le préfet demande des précisions. On lui explique alors que le Saugeais est une région à part dans le Haut Doubs, avec un fort sentiment régionaliste. Le préfet, devant tant de conviction, joue le jeu et décrète : "Puisqu’il n’y a pas de président dans votre république, monsieur POURCHET, je vous nomme Président de la République du Saugeais". C’est ainsi que les Saugets obtinrent leur indépendance, sans heurt et avec humour.

À la mort de M. POURCHET en 1968, personne ne reprit le flambeau. Quatre ans plus tard, alors que Mme veuve POURCHET participe activement à la restauration de l’abbaye de Montbenoît, les Saugets, sur proposition de l'abbé JEANTET et du maire de Montbenoît,  la prient de reprendre les fonctions de son défunt mari. « J’ai été élue à l’applaudimètre lors du repas de la kermesse organisée au bénéfice de la restauration de l’abbaye », aime-t-elle à raconter.

Sous son impulsion, la République se dote d'un drapeau (noir, rouge, jaune), d'un timbre, d'une monnaie et de deux douaniers volants chargés d'intercepter les touristes attirés par cette curieuse République et de leur délivrer des laissez-passer.

En février 2001, les relations diplomatiques avec la France se sont nettement refroidies : la République du Saugeais, «libre, indivisible et souveraine», venait de se doter d'une constitution... Pour ne rien arranger, le sous-préfet de Pontarlier prit la mouche après avoir été pris sans laissez-passer à la douane. Le 15 août 2005, une rencontre au sommet entre Gabrielle POURCHET et le nouveau sous-préfet a semble-t-il permis d'aplanir le différend.

Mise en ligne le 3 septembre 2005, dernière mise à jour le 31 juillet 2006.